Article publié à l’origine sur le blog de LadyArsenique.
Il y a environ un an que j’ai mis sur pied ce site. Un projet personnel ayant surtout pour objectif de me permettre de m’exprimer, de rassembler des ressources, d’être un portail, MON portail.
Je l’ai négligé pendant les derniers mois. C’est parce qu’ils ont été particulièrement difficiles, émotionnellement, psychologiquement et financièrement. Inutile d’entrer dans les détails, il ne m’est rien arrivé qui soit si exceptionnel qu’il soit nécéssaire de le raconter. Mais je me rapelle une chose : à table, avec un soumis qui a beaucoup compté pour moi, j’ai dit :
Je ne sais pas ce qui va arriver précisément, je ne sais pas où je serai, ni ce que je ferai, mais je sais —je SENS— qu’avant l’été, ma vie va complètement changer.
Je préssentais autre chose aussi. La fin d’un cycle. Je sentais qu’autour de moi, dans mon environnement très proche, quelque chose allait mourir à sa forme actuelle. J’avais raison. Et encore raison.
J’ai eu besoin de m’isoler, je me suis enfouie dans un cocon pour faire la transformation que je sentais poindre à l’horizon. Je me suis réduite à néant pour voir ce qui restait de moi. Et voir ce qui émergerait de nouveau.
Ne me dites pas que j’ai été courageuse d’affronter la tempête. Je n’aurais pas pu faire autrement. Les mouvements qui m’emportent sont parfois si viscéraux que mon cerveau n’est plus en charge. Je laisse l’essence de mon être s’affirmer et Elle prend, de force s’il le faut, ce qui manque à mon équilibre. Mais cela ne se fait jamais sans heurts…
Depuis le temps, je sais que rien ne sert de me battre contre ces pulsions qui ont fait de ma vie ce qu’elle est aujourd’hui. Ce sont ces épreuves qui me démolissent et me reconstruisent qui me font plus forte, plus sûre, plus vraie.
Je n’en suis pas encore complètement sortie… Je ne suis pas encore plus forte. Ma nouvelle peau, à peine libérée du cocon, est encore sensible et ma carapace, pas encore adaptée.
Je sais que c’est pour bientôt, tout comme je sentais que je sortirais différente de cette aventure au bord du gouffre. Le moment n’est pas encore venu, mais le meilleur reste à venir.
